TORX Trail Running Races 6-15 Septembre 2024

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LE PLUS GRAND DÉFI

Ari Veltman est un sympathique coureur israélien qui parcourt depuis un certain temps en long et en large les chemins des routes d’altitude de la Vallée d’Aoste. Le 11 septembre prochain, Ari prendra place avec d’autres athlètes en première ligne au départ de la septième édition du Tor des Géants ®. Voici son histoire fascinante, racontée par lui-même. Si vous voulez le suivre durant le Tor, vous pouvez aller sur sa page Facebook, qu’il mettra à jour en temps réel.

« Il y a trois ans, je travaillais à Tokyo pour une entreprise high-tech, concentré uniquement sur le travail et sur...la nourriture, sans faire de sport. Fin septembre 2013, j’avais atteint les 120 kg. C’était résolument trop.

J’ai commencé avec un régime d’une journée, qui a duré en fait 3 mois. En janvier 2014, j’avais perdu 30 kg et, pour la première fois dans ma vie, j’avais également couru 10 kilomètres.

Mais ceci n’est que le début de l’histoire. J’aime la randonnée et les montagnes, et quand j’ai cherché à me fixer des défis pour rester actif, j’ai découvert le trail. Donc, mon premier défi a été une course par étapes en Islande, à la fin de cette année-là.

Je suis complètement amoureux du trail ; je suis allé dans les montagnes près de Tokyo chaque week-end, et au Japon, j’ai participé quand je le pouvais, à de nombreux événements, en particulier au niveau local, en augmentant progressivement la distance.

L’année dernière, j’ai décidé de faire un grand « saut » : laisser tomber mon travail de bureau pour prendre le temps nécessaire pour affronter un grand défi de trail. Passer mon temps sur les sentiers, trouver un grand défi et me préparer pour l’affronter ! 

Mais il était trop tôt pour penser au Tor des Géants, jusque-là je n’avais jamais affronté de distances ultra spéciales. Par ailleurs, quand j’avais entendu parler du Tor, au milieu de l’année dernière, par des amis rencontrés dans une course en Sicile, j’avais tout mélangé, j’avais pensé qu’en raison des bases de vie, le Tor était entre une course par étapes et un ultra. De toute façon, il aurait été trop tard pour m’inscrire. Mais l’idée a commencé à m’obnubiler.

L’an dernier, j’avais participé à une course en cinq étapes ralliant une côte à l’autre du Costa Rica. Je ne l’avais pas dit à personne, mais le but était d’essayer de courir les distances assez rapidement. « Je pensais que si je pouvais le faire correctement, je pourrais même penser à m’entraîner pour le Tor. 

Pour me préparer au Costa Rica, j’avais fait mon premier ultra au Japon (Utsukushigahara), 80 km, puis j’avais participé à la première édition de l’UTMR à l’Échappée Belle, dans le massif de Belledonne, en France, toujours sur la distance de 80 km. Cela m’a donné l’occasion de « goûter » aux Alpes et après cet essai, j’étais convaincu que le Tor des Géants était une course qui m’aurait vraiment plu. Bref, après le Costa Rica, j’ai annoncé à moi et à mes amis que Tor serait le plus grand défi que je me lancerais.

Le Tor sera pour moi la conclusion d’un voyage personnel. Un voyage qui a commencé dans l’ignorance totale du monde du trail et qui se termine par la participation à la course la plus difficile, le summum des courses, et dans une belle région comme la Vallée d’Aoste. 

Même si je n’étais pas encore officiellement sélectionné pour participer, dans ma tête, j’étais déjà sur le chemin du Tor et j’ai immédiatement commencé à planifier mon entraînement. J’ai eu moins d’un an pour me préparer et j’ai dû et voulu affronter une montagne de travail. La première étape a été de quitter Tokyo, retourner en Israël, et ensuite penser à me rapprocher des Alpes pour compléter ma formation. J’ai également pris part à six ultras différents, pour me préparer et suivre mes progrès. Je savais qu’il était trop tôt pour courir dans les Alpes, l’idée était de commencer à faire des courses en Espagne et ensuite de passer aux entraînements dans le nord de l’Italie.

Après un peu d’entraînement en Israël, mon premier grand test était le Trans Gran Canaria. J’ai continué en avril à Penyagolosa, à Valence, en Espagne.

En juin, après ma première course de 100 miles au Portugal (Oh Meu Deus, je suis arrivé le dernier !), j’ai rejoint l’Italie en train. Tout d’abord, les Dolomites, en participant à la Lavaredo Ultra Trail, puis les montagnes de Lombardie, pour participer également à l’Orobie Ultra Trail. Enfin, en août, me voici dans les Alpes de la Vallée d’Aoste. On pourrait dire que j’ai respecté les temps et le programme de ma préparation.

Finalement, me voici tout proche de la grande course. Le Tor signifie beaucoup pour moi, parce que cette course de sept jours sera le point culminant d’un grand voyage incroyable qui a duré trois années. Le plus grand défi de ma vie. Une lumière au bout d’un long tunnel qui me permet d’aller de l’avant, en restant concentré. Je ne crains pas le résultat de la course : faire ce voyage, être sur la ligne de départ du Tor est pour moi déjà une victoire.

Updated: Wed, 24/08/2016 - 12:39